Qu’est-ce qu’on fait ce soir ?
C'est l'intrigue soulevée par l’équipe, un prétexte à la rencontre pour questionner les habitants sur leur cadre de vie, leur façon d’habiter, de se déplacer et de travailler dans ce contexte rural au pied des montagnes. Trois thématiques reflétant les différentes échelles du territoire ont été questionné : la grange comme patrimoine architectural ; l’espace public et la vie sociale ; et le grand paysage et ses pratiques.
Une série d’interviews auprès des habitants ainsi qu’une analyse du territoire à permis de constituer un fonds documentaire et sonore. A l’issue de cette analyse, un docufiction a été écrit avec la matière récoltée et un évènement convivial et participatif a été organisé.
La restitution a pris la forme d’un repas décomposé en 3 soirées, dans 3 lieux différents choisis en fonction des thématiques abordées. Pour chaque soirée, la fiction construite à partir des témoignages des habitants était diffusée comme mise en bouche.
Ensuite, pendant le repas confectionné à partir des produits du village, les participants étaient invités à alimenter la fiction et à se projeter dans de nouvelles pratiques dans un avenir proche.
La grange Lamolle a été vidée, rangée, dépoussiérée. Cette grange, rénovée par la mairie servant de stockage est le symbole d’un lieu à réinvestir sans trop de moyen. Au coeur du village, ouvert sur la place du Biasc, proche du ruisseau, cet endroit offrait un cadre idéal pour notre premier banquet !
Pour l’entrée, une table de 12 mètres de long a été installée profitant de la morphologie en longueur de la grange.
La place de pène Blanque, à l’entrée du village, s’est débarassée de toutes les voitures qui l’encombraient. Malmenée par un stationnementsauvage, traversée par la route, elle ne possède que peu de charme. Pourtant avec son tilleul, la terrasse de chez cancan qui perdure et les repas improvisés en pied de porte, il y avait un potentiel à exploiter, une histoire à réinventer.
La grande table de l’entrée a été divisée. Des tables de six personnes étaient réparties aux quatres coins de la place, 48 invités étaient conviés au repas.
Enfin pour le dessert, nous voulions prendre de la hauteur, s'extraire du village pour se plonger au coeur des montagnes, dans cette toile fond qui fait partie intégrante du village. Les habitants ne s'y aventurent que rarement, à part peut-être quand les cèpes sont de sortie mais sinon ils laissent la place aux randonneurs ou aux parapentistes de passage.
L'ambiance était plutôt au pique-nique. Plus de table mais des rondins coupés en morceaux faisaient office d'assises. Les sets étaient toujours là pour acceuillir le dessert, un crumble cuisiné avec les pommes d'hélène.